Le samedi 5 mai, les portes se sont refermées sur la huitième édition de l’émoi du jazz by Dez Gad.

Durant cinq jours, le Jazz a fait vibrer le public à travers un répertoire varié, des performances de qualité, et des ateliers autant amusant qu’instructifs. Voici cinq choses que nous avons retenu de cette édition intitulée parfum de femme.

Par Karim Dagnogo

1. La performance de Conny Schneider

Faisant partie des artistes invitées, Conny Schneider a bluffé les spectateurs. Ce n’est pas tous les artistes qui se produisent en pleine acrobatie, la tête à l’envers. Techniquement c’est un challenge de fou, quand on sait que chanter réclame du souffle. Le défi devient encore plus énorme lorsque l’artiste utilise un instrument à vent, pendant qu’elle négocie avec une corde qui la tient en l’air. Sa prestation était spectaculaire et les invités ont tous adorés.

2.Le zouglou jazz

Brillante idée de vouloir concilier ces deux genres musicaux, qui dans la forme se repoussent mais dans le fond se rejoignent. Le zouglou tout comme le jazz est une musique de revendication. Les organisateurs en fusionnant les deux genres ont voulu montrer à quel point le jazz et le zouglou se ressemblaient parce qu’ils sont nées de la même cause. Il ne faut pas aussi oublier le concours zouglou jazz qui a été remporté par le groupe Balako.

3. L’invitation des rythmes traditionnelles

L’une des innovations de cette édition, c’est l’intégration des rythmes traditionnelles. Antoinette Konan et Wêrê Wêrê Liking ont dignement représenté les musiques du terroir. Antoinette Konan a fait une entrée remarquée avec son« ahoco » (instrument de musique chez le peuple Baoulé) lors de l’ouverture du festival à Grand-Bassam.

Wêrê Wêrê Liking a choisi de transmettre ses valeurs au-delà de ses chansons. Ces valeurs sont, entre autres, l’œcuménisme, la paix, l’amour et le partage. Elle va de la musique tradi-moderne à la variété, Wêrê Wêrê Liking mélange sans problème des sonorités rap, zouglou et même du Coupé Décalé.

4. Une organisation à féliciter

Les organisateurs avaient tout prévu. Rien n’a été négligé, cartes d’invitation personnalisée, flacon de parfum offert, une ouverture digne du festival de Cannes, la sécurité assurée, la ponctualité toujours, et bien sûr un line up de qualité. Marie Stella Gadeau (commissaire du festival) et ses collaborateurs ont mis les bouchées doubles pour que la fête soit belle. Nous avons été conquis par la logistique.

5. Les étudiants pouvaient participer aux spectacles gratuitement

Soucieux de briser le mythe selon lequel, le jazz est une musique réservée à la bourgeoisie. Les organisateurs ont choisi l’université de Felix Houphouët Boigny de Cocody pour les différentes prestations. L’accès aux concerts était gratuit pour les étudiants sous présentation d’une carte d’étudiant. Ils ne pouvaient pas faire mieux.

Voilà un peu ce que nous pouvons retenir de cette 8e édition, la prochaine s’annonce plus en couleur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *