« Je suis prête à tout assumer »
Elle s’appelle Sara Coulibaly. C’est une jeune ivoirienne et c’est surtout la créatrice de la marque de chaussures CARPE DIEM. Leur particularité: Elles sont habillées de pagne. Son travail remporte un succès énorme auprès de tous, tant par sa beauté que par qualité. Ce qui a interpellé des chaînes comme France 24 ou encore Canal + qui ont présenté ses créations. « Rythmes d’Afrique, racines » l’a reçu pour en savoir sur une africaine qui crée une belle révolution en matière de mode.
Bonsoir Sara! Merci d’accorder cette entrevue à R.A.R
-Bonjour à vous et à tous les lecteurs. Merci pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne.
Peux tu nous présenter ta marque?
-Miry est une marque de chaussures et d’accessoires de mode ayant pour matière principale le tissus africain. Notre collection se veut moderne et très contemporaine. Un brin audacieuse! Très en phase avec la femme d’aujourd’hui qui ose et qui est multiculturelle.
Tu fabriques des chaussures uniquement avec du pagne, ou as tu d’autres lignes de chaussures?
-La matière principale des chaussures n’est pas forcément le pagne wax. Il est vrai que même nous qui sommes africains avons souvent cette réflexion « réductrice ». pourtant l’Afrique regorge d’étoffes plus belles les unes que les autres. Le wax est certes la plus connue et celle que j’ai principalement utilisé pour cette première collection mais je ne compte pas m’arrêter la.
As tu carrément un atelier de conception ou est ce que tu passes par différents artisans pour les besoins de la conception??
-j’ai un atelier de confection en région parisienne. Je travaille avec 3 personnes et je suis actuellement à la recherche d’un cordonnier bottier pour compléter l’équipe! Donc je profite de vos lignes pour lancer un SOS car nous sommes débordée! (rire)
Parle nous de ton profil de carrière! Quelles études Sara Coulibaly a t-elle fait avant d’arriver à la création?
-Vous savez, je suis jeune mais j’ai fais de longues études parce que je viens d’une famille de bureaucrates. Je sais que mon père me voyais épouser une carrière classique dans une grande institution mais il a vite compris qu’il était difficile de mettre sa fille dans un moule.
J’ai commencer mes études en Belgique ou j’ai eu un diplôme de dessinateur en architecture. Je me suis ensuite installée en France ou j’ai eu un master en expertise immobilière et un master en communication.
Vous constaterez donc qu’a part le dessin qui fais partie de ma formation professionnelle, j’évolue dans un domaine qui est aux antipodes de ma formation de base.
Le fait d’être dans « l’industrie de l’Afrique » ,détermine t’il ton style ?Comment t’habilles tu?
-Il est très difficile de parler de soi. Et je pense que pour déterminer mon style il faut peut être observer mes créations…
J’essais en tout cas de véhiculer la légendaire élégance et le port de tête de la femme africaine . Je suis pour la femme élégante car pour moi cela représente toute la féminité.
N’es tu pas une nappy??( rires)
-NON! Je ne suis pas nappy(rires)! Pas du tout pourtant j’adorerais mais je n’ai peut être pas leur force. La première fois que je suis partie à la rencontre de mes clientes elles en ont justement été étonnée. Mais je le dis tout le temps je respecte leur combat mais je ne suis pas nappy… mais peut être que sa viendra un jour surtout que ma petite sœur Mila me fais des cours tout les jours sur l’usage des huiles essentielles pour les cheveux
Avais tu peur de te planter??
-Pas vraiment car je suis prête à tout assumer. C’est d’ailleurs pour sa que mon entreprise s’appel « carpe diem ». Parce que je pouvais me planter et même si cela arrive je considère se que je vis comme une très belle expérience.
Quelle personnalité rêves tu de chausser??
-Solange Knowles et je suis à deux doigts d’y arriver!!
Sara a t-elle déja envisagé sortir une ligne de chaussures pour homme??
-On me l’a souvent demandé, et même si pour le moment je ne le fais pas rien ne dis que sa ne viendra pas avec le temps.
Nous sommes à la fin de cet entrevue. Merci pour la sympathie. Un dernier mot…
-Merci a vous. Alors pour le mot de la fin, je citerais deux auteurs.
Le premier Bourbon-Busset « Il faut être ambitieux, mais il ne faut pas se tromper d’ambition. »
Et le second Gustave « Etre dans le vent : une ambition de feuille morte… »
Ses deux phrases sont une façon pour moi de dire à la jeunesse africaine de ne pas se perdre dans le paraitre et l’éphémère.