Roseline Layo, révélation ivoirienne de la musique et en passe de devenir une icône, sort un featuring avec Angelique Kidjo, icône attestée et diva africaine de la musique dans le monde.
C’est une collaboration qu’on ne savait pas autant attendre. L’annonce est tombée le 15 mars sous les acclamations du public. Roseline Layo, révélation ivoirienne de la musique et en passe de devenir une icône, sort un featuring avec Angelique Kidjo, icône attestée et diva africaine de la musique dans le monde.
On parle d’une multiple grammy awards qui rencontre une célébrité de la sous-région ouest africaine.
Quelques jours après la sortie, et près de 2 millions de vues youtube plus tard, « On sera là » n’en a pas finit de diviser sur sa pertinence artistique. Pour beaucoup, c’est une occasion ratée. Pour quelques autres, c’est un véritable coup de génie. Nous apprécions les choses comme cette deuxième rangée.
A l’instinct et au risque !
A la spontanéité aussi. C’est connu Roseline Layo est une habitué de l’exercie. Elle est fraîche, extravertie, exhubérante. Ces traits de caractère en font une vraie boule d’énergie sur scène qui n’en finit pas de surprendre par ses talents d’improvisations. Rien ne semble l’effrayer. Elle chante, elle chante. Et depuis 2021, c’est un sans faute avec des tubes à chaque essais. Une veine qui n’en est pas tellement, puisque la star Yacouba de la Côte d’Ivoire est une habitué des lives. C’est son métier. Elle a été en orchestre, en cabaret, et a même été lauréate de concours de chant.
Alors qu’elle a fait et continue de faire ses preuves en Cote d’Ivoire et la sous-région, elle enregistre des sold out dans quelques salles en France et aux Etats Unis. Elle est multiprimée, et elle veut aller plus loin. Légitime !
A ce titre, les collaborations sont d’excellents ponts vers l’internationalisation. C’est là qu’entre en jeu Angélique Kidjo, autre artiste énergique et talentueuse, avec une plus grande expérience et de plus grandes consécrations.
L’équipe de Roseline Layo présente différents titres à Angélique Kidjo dans l’optique de concrétiser une collaboration. Angélique est séduite par « On sera là ». C’est un genre différent de ce que lui connait. Mais à l’instinct, aux tripes, elle insiste pour poser sa voix. Roseline ne peut que s’incliner.
Un accueil mitigé
Sonorités Zouglou et des paroles en français… voici ce qu’offre le premier extrait publié par Roseline Layo. La toile s’enflamme. Pourquoi ne sort-elle pas de sa zone de confort ? Pourquoi ne s’ouvre t-elle pas à l’univers d’Angelique Kidjo ? Pourquoi pas cette fameuse « world music » qui augmente vos chances de faire des scènes internationales ? Pourquoi le français ? Pourquoi pas une langue du terroir ?
Le verdict est dur C’est une occasion mal saisie, voir ratée. On ne peut avoir Angélique Kidjo et faire du Roseline. Pour la plupart des amateurs, c’est une mauvaise direction artistique. La musique est bonne, mais le produit de la collaboration n’est pas pertinent.
Un coup de génie incompris
Un coup de grâce d’abord pour Roseline qui est accueillie par Angélique avec chaleur. Elle l’explique lors de son passage dans l’émission Willy à Midi sur Life TV.
La diva béninoise ne se contente pas d’accepter de collaborer avec elle, elle épouse le projet, est sur le tournage du clip, faire même un live tik tok avec Roseline, enchaîne les publications de promotion sur ses réseaux sociaux…
Coup de génies, parce que le titre « On est là » ramène Angélique Kidjo dans l’univers de Roseline Layo. Ce n’est pas simplement un featuring. C’est un duo. Elle s’approprie la musique et apporte sa touche avec le Fon quand Roseline passe au Yacouba. On la sent véritablement impliquée sur ce projet. Tout ça indique la foi qu’elle a en le talent de l’ivoirienne.
Cet épisode dans leur carrière témoigne d’une ouverture d’Angélique Kidjo qui a choisi cette chanson précisément et de l’ambition de Roseline qui est allée vers elle.
Le temps fort de « On sera là » est pour nous le passage en langues du terroir. On se rend compte à l’écoute complète que les sonorités sont plus riches, le zouglou se melant au Nbombolo, pour un effet variété ivoirienne que maîtrise bien Roseline Layo. Le son enveloppe bien. C’est posé et dansant à la fois. Elles savaient ce qu’elles faisaient.
Alors, tentons de répondre aux questions des mélomanes dubitatifs :
- Pourquoi ne sort-elle pas de sa zone de confort ? Elle sort de sa zone de confort à partir du moment où elle collabore avec un gros calibre international.
- Pourquoi ne s’ouvre t-elle pas à l’univers d’Angelique Kidjo ? Parce qu’Angélique a désiré s’ouvrir à son univers à elle. Il est intéressant et peut attirer l’international avec le temps et un vrai travail média.
- Pourquoi pas cette fameuse « world music » qui augmente vos chances de faire des scènes internationales ? Parce qu’elle devient redondante et a besoin de s’enrichir de la diversité du continent. Il faut oser proposer du nouveau sur cette scène.
- Pourquoi le français ? Pourquoi pas une langue du terroir ? Les langues ont autant de force que les sonorités qui elles représentent une langue universelle. Les différentes cohabitent bien ensemble.