En Côte d’Ivoire, l’amour s’incruste dans la cinématographie à sa façon.

Le cinéma ivoirien démarre avec une romance (tragique) de Timité Bassori en 1964 dont le synopsis pourrait vous rappeler Caramel d’Henri Duparc. C’est dire…

Bal poussière, Henri Duparc

Les histoires d’amour dans nos films et séries sont abordées. Elles sont abordées différemment d’un realisateur à un autre, d’une époque à une autre, mais en général, elles s’inscrivent dans une histoire plus large et complexe avec une interconnexion de sujet sociaux, de sorte que parfois le love peut apparaître mineur dans le tableau.

Avec une grande partie de la cinématographie, on a plus souvent des histoires de couples, de foyer, plutôt que des histoires d’amour. C’est satirique, dramatique, peu romantique. Mais il y a de l’amour. Sida dans la cité, les nounous, Amitiés 2.0, ma Famille, Nafi, Ama Djafoule, Couleur Café, Bronx Barbès, ou encore Marabout chéri…

Et puis il y a des romances prononcées qu’on a pu retrouver dans certaines autres productions. En fait ce sont clairement des comedies romantiques. L’ère Adoras avec Cache cache d’amour et Le pari de l’amour, Le mec idéal d’Owel Brown. Et même longtemps auparavant, Rue Princesse d’Henri Duparc décrit un amour entre deux personnes issus de milieux sociaux différents. La quête pour chacune de ces productions reste l’amour.

Et puis on a la romance à l’ivoirienne qu’on pourrait retrouver dans Bal poussière avec son foyer polygame ou Maquisard avec son triangle amoureux. Au fil des années, il semble que nos scénaristes et réalisateurs ne cherchent plus tellement à reprendre les codes et l’éditorial des fictions occidentales ou latino. Les productions ivoiriennes ont de plus en plus à cœur de se rapprocher du public local. Le mielleux, glamour, léché qu’on a pu voir à une époque pas si lointaine, n’est plus vraiment tendance. Retour et priorité aux histoires authentiques dans lesquelles le gand public se reconnaît davantage qu’une niche.

Il y a certainement encore à dire, mais il faut se réjouir de l’industrie cinématographique ivoirienne ces dernières années. Au delà de la romance, elle s’avère véritablement critique de notre société. Sa romance est rarement abordée de façon superficielle. Elle sait nos sujets chauds, nos questions difficiles. Et bien qu’elle aime jouer de l’humour qui caractérise l’ivoirien, elle reste concentrée. Le cinéma c’est pour rêver, fantasmer, mais aussi s’éveiller.

Orphelie Thalmas

Categories: Arts visuels

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