Obsession des mélanges, observateurs du monde, objectivité des témoignages, Obou et Obodjé se retrouvent avec la complicité de Louisimone Guirandou Gallery pour s’exprimer sur une thématique commune tirée d’expériences différentes.
Par Orphelie Thalmas
Ils se sont déjà croisés plus jeunes sur les bancs au collège. Obou Gbais étudie ensuite les arts plastiques à l’Institut des sciences des arts et de l’action culturelle (INSAAC), et Obodjé, la comptabilité en même temps qu’il développe son art de façon autodidacte. Alors que la crise post-électorale ivoirienne éclate en 2011, Obou demeure dans son quartier populaire en ville, quand Obodjé se retire dans son village. De cet épisode ressort une série de tableaux.
La densité y est urbaine pour Obou, et rurale pour Obodjé. Le premier par la condensation et l’entremêlement des personnages, rappelle la saturation de la ville d’Abidjan où étouffent ses habitants confinés dans des logements superposés et précaires . Le deuxième par l’obscurité de l’ambiance, les quelques fulgurances de couleurs et de lumières, la difformité des corps, illustre les esprits de la forêt, le caractère chargé de l’autre monde, le spirituel.
Jusqu’au 21 septembre à travers une installation harmonieuse, ils présentent l’exposition Densité à Louisimone Guirandou Gallery, à Abidjan sise à Cocody Mermoz.