De retour d’une exposition présentée en off lors de la Biennale des Arts contemporain à Dakar, Ly Lagazelle exposera une série de photographies inédites au Festival LILI WOMEN Du 22 au 24 juin. Avec sa complicité, nous avons exploré son univers.
Par Karim Dagnogo
Le blanc et noir, projecteur sur l’identité
L’artiste affectionne le monochrome. Elle use de l’effet blanc et noir pour créer un focus sur l’identité. C’est une quête perpétuelle presque obsessionnelle.
J’utilise le blanc et noir parce que ce sont les couleurs originales de la photographie. C’est aussi la quête perpétuelle d’une identité.
Les mains, aussi importantes que les yeux
Ly Lagazelle aime photographier les mains de ses « sujets ». Le choix de cet angle d’approche n’est pas fortuit. En effet, au même titre que les yeux les mains incarnent pour notre photographe le miroir de l’âme :
Vous verrez que lorsqu’un homme perd la vue, il a recours à ses mains pour rester en contact avec son environnement
Elle veut par ailleurs mettre la lumière sur ces personnes valeureuses font un travail remarquable, parfois éprouvant, avec leurs mains.
C’est un moyen de rendre hommage à toutes ces personnes qui travaillent avec les mains nues
Dans tous les domaines d’activités il existe des défis à relever, la photographie n’échappe pas à cette loi. Ly Lagazelle a beaucoup voyagé pour découvrir du monde, raconter des histoires, et surtout faire des photos. Des difficultés elle en a rencontrées :
le défis qui se présente à moi est le même rencontré par d’autres photographes. Le problème de communication est l’un des défis majeur que j’ai eu à relever. Pour avoir une photo je me suis déjà fait insulter, mais après quand j’ai ce que je recherche le reste ne compte pas vraiment.
En plus du problème de communication le souci des grands photographes comme Ly Lagazelle, c’est surtout de faire des photos originales :
L’un des grands défis c’est de parvenir à capturer l’instant parfait dans un moment de difficulté
C’est aussi d’innover, se renouveler. Elle l’a bien compris et prévoit casser les codes lors de Festival Lili Women. Nous sommes follement tentés de vous donner quelques indices, mais nous allons vous laisser patienter. Rendez vous le 22 juin pour le vernissage au Goethe Institut d’Abidjan, à partir de 19H.
A propos de Ly Lagazelle
Phillis Lissa, plus connu sous le nom de Ly Lagazelle est une photographe Ivoirienne. C’est à l’occasion d’un festival des Arts à la Fondation Donwahi en décembre 2007 qu’elle s’intéresse à la photographie. Alors hôtesse pour l’événement, ses yeux s’illuminent devant les clichés exposés. Ly veut devenir photographe. Les choses s’enchaînent dès lors pour elle. Elle se documente, aiguise son oeil, s’inspire d’illustres devanciers comme Sebastio Salgado, Joseph Koudelka Gerard Depardon ou encore Seydou Keita. Son appareil devient son meilleur ami. Elle s’exerce et construit une signature au fil de ses créations marquées d’une certaine forme de spiritualité.