Durant tout l’année 2017, elle y a travaillé. Enfin le résultat est là : Quarante (40) tableaux qui illustrent non pas seulement ses réflexions, mais aussi et surtout des sentiments. L’artiste peintre ivoirienne Aya N’da présentera ses contrariétés du 15 janvier au 25 février 2018 à Fort au France, à l’Atrium.
Née en 1971, son parcours est spécial. Médecin anesthésiste réanimateur de profession, elle est passionnée par la peinture. Autodidacte, Aya N’da s’exerce au pinceau dans l’atelier d’un professeur d’arts plastiques guadeloupéen. L’apprentissage dure cinq années. Elle expose depuis 2012 ses œuvres à travers la Guadeloupe où son travail jouit d’une certaine notoriété, les médias locaux lui consacrant interviews et reportages.
“Contrariétés” sera sa quatrième exposition individuelle. Avec ces cinq (5) séries d’œuvres, elle s’ouvre sur ce qui l’irrite dans notre société, une sorte de coup de gueule qui prend une forme esthétique agréable. Ainsi le message devrait-il mieux passer. Ne dit-on pas qu’il faut savoir y mettre la forme, quand on veut faire une critique ?
“Dans ce travail l’artiste, tout en restant fidèle à son style a priori abstrait et centré autour des pagnes africains, a recours à des techniques mixtes. Elle associe à la peinture acrylique, des textes et des collages,afin de rendre compte de ce qui la contrarie…”
Aya N’da est engagée. Quatre pièces maîtresses pourront en témoigner lors de cette exposition. Elle y explore notamment les questions de la dépigmentation chez les peuples noirs, l’utilisation de la Religion contre la sexualité féminine, mais aussi en tant qu’instrument d’aliénation dans nos sociétés actuelles.
Avec le concours de Scarlett Jesus, critique d’art et commissaire de l’exposition, et de Yvana Vaitilingom pour la scénographie, Aya n’da vous reçoit du 15 janvier au 25 février 2018, à la Véranda de Tropiques Atrium Scène nationale.