Du 3 au 5 mai 2019, la région de l’Indénié-Djuablin va vivre une grosse ambiance à l’occasion d’un festival qui porte son nom.
Par David Dolégbé
Le patrimoine culturel vivant de la Côte d’Ivoire est d’une diversité et d’une richesse dont on ne peut difficilement rendre compte.
Ce patrimoine est traditionnel, artistique et gastronomique. Il s’exprime dans plus de 60 langues locales et a profondément marqué depuis, des années, les différents peuples, leurs arts, leurs modes vies. Aujourd’hui des moyens encore plus modernes permettent de rassembler les populations autour d’activités culturelles. Chaque région à sa manière, donne un coup de pouce à la culture ivoirienne dans son ensemble. C’est ce que nous appelons la ferveur des régions.
A 212 Km d’Abidjan, dans la capitale de la région de l’Indénié Djuablin, Abengourou n’attend pas la fête des ignames pour faire sortir les tenues et beaux bijoux traditionnelles si chers à ses yeux. Très bientôt, ces tenues traditionnelles quitteront les armoires et arboreront les places publiques le temps d’une parade. Ce n’est pas tout, visites de sites touristiques, animations artistiques, concours culinaire, concours Awoulaba, ateliers et panels vont occuper la ville.
Abengourou, je t’aime
L’idée de ce festival est de redynamiser l’activité culturelle et touristique de la région, valoriser certains faits culturels Agni en minorité et surtout faire d’Abengourou une destination privilégiée pendant la durée du festival.
Ce serait donc une belle occasion de faire du tourisme local. Dans la région, les attractions ne manquent pas. Vous aurez le privilège de visiter l’école des féticheuses Komian et découvrir les hippopotames de la sous-préfecture d’Aniassué, le musée de Binger à Zaranou, la cour royale, le musée d’Abengourou, la cour royale, le musée d’Agnibilékro et le musée Jean-Marie Adiaffi de Béttié. Quelle belle opportunité !
Le pari de la culture pour tous
Certes, cet évènement n’est qu’à sa deuxième édition, mais le projet culturel est tout de même ambitieux. Les organisateurs joueront leur avenir. Car, il faut faire face à certains challenges : Le transport, l’hébergement, la logistique et l’intérêt de la population locale.
Même si les partenaires financiers, les collectivités territoriales, la presse, et tous les acteurs du développement de la région, continuent de soutenir le festival. Il est d’ailleurs délicat et complexe de porter un événement culturel de cette ampleur en défendant la participation à 1 000 f et gratuite pour ceux qui bénéficieront des cartes d’invitations. Quid de la Culture pour tous, de la réalité économique et sociale d’un territoire rural, et l’art au service de tous.