Nous avons découvert il y a peu, une nouvelle série d’œuvres réalisées par le peintre ivoirien Mounou Désiré. Révélé avec ses scènes de rue construites avec des claviers d’écrans et des écrans tactiles ramassés dans les dépotoirs, il s’ouvre aux portraits toujours avec les mêmes outils insolites, sans perdre en habilité dans les compositions et finitions.
Nous avons posé notre regard sur deux d’entre eux : Complicité et Affairage.
« Laissez venir à moi les petits enfants »
La citation est biblique, extrait du livre de Mathieu à son chapitre 19 verset 14 Elle pourrait parfaitement paraphraser Mounou Désiré, chrétien pratiquant.
« Je m’intéresse à tout ce qu’on rejette. »
Dit l’artiste.
L’enfant, cet être dont on apprécie les émotions qu’à travers notre intelligence, donnant peu de crédit à ses avis, ses états d’âme. Et pourtant, nous avons été à sa place. L’enfant est cet adulte que nous sommes. Pour Mounou, les temps révolus de notre enfance ne le sont pas en réalité. Il les fige telle une capture d’écran et en dresse des portraits. « Affairage » et « Complicité » sont intimement liés. Pour s’affairer, il faut être complice. Ces moments témoignent d’une insouciance purement enfantine.
Mais ils sont si déterminants. L’artiste nous invite à nous y arrêter afin de revivre les nôtres et peut être réaliser combien ils nous ont définis. Un face à face rappelant l’intérêt de ne pas rejeter cette phase qui dessine nos interactions avec la société. Laissez venir l’enfant que nous étions à l’adulte que nous sommes.
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Regard sur deux oeuvres du peintre Mounou