On m’avait dit il y a 3 ans que l’accès à la ville de San Pédro était un véritable parcours du combattant. Eh bien ça ne doit pas avoir tellement changé depuis. Mais l’ambiance paisible et le paysage valent bien la peine. Et sinon, vous pouvez aussi prendre l’avion pour vous y rendre…
San Pédro est une ville côtière de la Côte d’Ivoire situé précisément au Sud Ouest du pays à 5 heures de la Ville d’Abidjan. En faisant le bilan de mon week end dans la région, je suis arrivée à une conclusion: La force touristique de San Pédro repose sur la voie qui y mène. La ville en elle même n’a à ce jour de force que par son port et sa plage.
Le Must see demeure encore aujourd’hui Monogaga et la Baie des sirènes à Grand Bereby, que l’on rencontre avant San pédro. Une forêt dense, d’un vert profond, puissant même tout le long de la route, on en oublierait presque les cascades sur la route à partir de Grand Lahou. Mais non on ne peut omettre ce paramètre. Je ne peux pas.
La ville de San Pédro en elle même n’a à ce jour de force que par son port et sa plage. De toutes les villes que j’ai pu faire avec MTN Côte d’Ivoire, c’est la route la plus longée de villages. En dur, en terre, en bois, en pailles, il y a de tous les types de cases. Je devine un environnement paisible loin des tracasseries de la métropole.
A San pédro le coût de la vie est aussi élevé qu’à Abidjan
Qui va à San Pédro doit impérativement aller à la mer. L’air est frais, à l’extrême opposé de cette odeur fétide sur la route de Fresco causée par l’hévéa. Le vent est frais, l’atmosphère est calme.
La plage de San Pédro est particulièrement propre. Les roches qui la longent et qui meublent la mer participent à son charme. Des hôtels telles que le Sofia le Enhotel ou le Degny Plage sont autant de lieux où vous pourrez poser vos valises.
Moi je logeais à l’hôtel Le dauphin, rapport qualité-prix plus abordable, dans le quartier du Lac que j’ai assimilé aux milles maquis de Marcory. Vous y avez l’embarras du choix quand il s’agit de vus restaurer ou de sortir danser. Je vous recommande le restaurant “Kossipo”pour leur poulet piqué. Mais ne vous y tromper pas. A San pédro le coût de la vie est aussi élevé qu’à Abidjan, peut être même plus. Cela pourrait s’expliquer par le Port.
Le Port de San Pédro est le premier port mondial pour les exportations de fèves de cacao avec plus de la moitié de la récolte ivoirienne. Il fait de la ville, un site stratégique pour l’économie de la Côte d’Ivoire.
Le Bardot a été détruit
Le Bardot. Il a longtemps été cité comme l’un des bidonvilles les plus grands de l’Afrique de l’Ouest. A moto avec l’ami d’un ami pour une balade touristique, je demande à voir ce quartier. Le Bardot a été détruit. Maintenant ce sont des maisons en dur qui y ont été construites”. C’est assez paradoxale, je devrais m’en réjouir mais je suis un peu déçue. Il me semble que je ne verrai assez dans cette ville que j’avais hâte de visiter.
Et nous arrivons sur le toit de San Pedro
Il faut avoir été longtemps ici pour connaître cet endroit. 10 à 15 minutes de côte à moto en partant de la plage, et nous arrivons sur le toit de San Pédro. Une vue saisissante sur les atouts de la cité. La plage, les hôtels, le port. Peut être devrais je revenir faire une semaine ici afin de mieux profiter.
Des Crustacés en veux tu en voilà
C’est connu, une cité balnéaire est un nid de crustacés. Les spécialité de la région sont donc des soupes de crustacés. Dans le convoi de l’aller déjà, un journaliste s’offrait une quasi bassine d’escargot pour une soupe faite maison. Le plus génial est qu’ils coûtent extraordinairement moins cher pour un abidjanais. N’eût été l’état déplorable de la route, on se ruerait chaque 15 jours dans le Sud Bandama pour faire son marché.
Mais il est des variétés de crustacés propres à la région, peu communes, très prisées. Le “Kosromgbo” et “l’escargot noir”. Le Kosromgbo se mange principalement dans la sauce graine. Il faut l’aspirer pour en tirer le jus. Attention à bien le laver avant, pour minimiser l’arrière goût amer.
S’agissant de l’escargot, il m’a fait un effet de répulsion. La nouveauté sûrement. Ces escargots sont plus durs à mâcher mais ont le même goûts que les classiques.
J’aurais aimé acheter deux bassines d’escargots et une bassine de crabes mais dans notre car bondé, ils auraient été de trop. Le voyage était déjà assez “remuant” avec ces nids de poule, pour que je m’embarrasse de passagers rampant et pinçant.
Ce séjour à San Pédro je l’ai aimé mais je suis restée sur ma faim. Quoique la ville est en chantier.
J’aurais aimé me faire une idée de ce que Monogaga n’est plus aussi paradisiaque. Mais le temps n’était pas mon allié. Je finis l’aventure du Carnet de voyage avec déjà la nostalgie des amitiés et de la culture que je me suis faite. Je remercie MTN Côte d’Ivoire pour la confiance et l’assistance.
Beaucoup d’émotion à cette étape avec des journalistes qui auront participé à agrémenter chaque étape du Carnet de Voyage Miss Côte d’Ivoire; De l’humanité, des fous rires, des anecdotes que je garde secrètes… Cette expérience m’a comblée. J’espère que vous avez pris, chers lecteurs à découvrir ou redécouvrir la Côte d’Ivoire profonde. Ce pays est merveilleux et ne finira jamais d’émerveiller.