L’Attiéké. Voilà bien un met typiquement ivoirien. D’origine Ebrié et préparé en priorité par ce peuple et le peuple Adjoukrou, l’attiéké est très vite devenu une nourriture populaire, faisant oeuvre d’accompagnement par excellence pour les soupes ou les grillades. On ne peut parler de Abidjan sans penser Attiéké à un moment donné. Et ce n’est pas son accessibilité qui le rendra moins apprécié. En effet le couscous de manioc coûte moins cher. Les « grouilleurs » en sont les premiers fans.
Chez moi (Je suis Adjoukrou), une fois prêt et bien chaud, il suffit de le saler pour qu’on l’achève instantanément. Mais si vous avez mis sur l’Attiéké notre petit poisson fumé avec des légumes trempés dans la vinaigrette, vous nous comblez.
L’Attiéké c’est doux, mais c’est encore mieux avec le poisson. Braisé, fumé, grillé, piqué, le poisson sur l’Attiéké fait la paire parfaite. Carpe, Capitaine, « Cha cha », Thon, sole… on a vraiment l’embarras du choix. Et ce n’est pas l’affaire d’un groupe ethnique.
Aujourd’hui l’Attiéké est bien entré dans les moeurs ivoiriennes et traverse même les frontières. Personnellement j’aime le manger avec des amis, dans la même assiette. Il est un peu à Abidjan, ce qu’est le Tchep à Dakar. Il rassemble et met l’ambiance.
Tout ça pour vous parler de l’événement de ce samedi 30 janvier. L’ATTIEKE POISSON TOUR. Un festival de deux jours organisé par 247 communication, avec 20 stands de vendeurs, et un concert avec l’un des plus grands groupes Zouglou : Zouglou Makers.
L’attiéké-poisson est une tradition dans sa production et dans sa consommation.
Plus qu’un évènement, APT est une revendication culturelle. C’est une occasion de faire connaître au monde entier une spécificité made in Côte d’Ivoire. C’est aussi une invitation à une consommation accrue de notre attiéké-poisson national.