Yinka Shonibare MBE est l’artiste qui fascine avec ses Pièces de résistance exposées depuis le 29 avril à la fondation DHC/ART à Montréal. En témoigne le hashtag #YinkaShonibare, l’artiste contemporain britannico-nigerian  s’est adonné à un exercice remarquable: les rapports de force entre l’Afrique et l’Europe. Avec subtilité et humour il remet en question à l’aide de matériaux divers et de mannequins toujours vêtus de wax, les notions d’identité, de race et de pouvoir.

PARLANT DU WAX
« Il n’y a rien d’africain dans ces tissus, déclare-t-il. Il s’agit de tissus occidentaux fabriqués en Europe. Les Néerlandais ont essayé de le vendre en Asie sans grand succès, alors ils se sont tournés vers l’Afrique. »

Finaliste au prix Turner en 2004, il a exposé abondamment aux États-Unis et en Europe. En 2005, il a été décoré du titre Most Excellent Order of the British Empire (d’où le MBE). 
Yinka est né à Londres, mais à vécu de 7 ans à 17 ans au Nigérian. Il sera amené au cours de ses études à s’inspirer de ses origines pour réaliser ses œuvres. Intéressé par l’histoire et son évolution, il prend pour cette exposition, plaisir à confronter les époques et à rire des influences et des paradoxes. Son travail est subtile  dans le fond et original dans la forme.

 
« Il y a de l’ironie dans mon travail, mais je préfère parler de paradoxes et d’ambiguïtés. Plusieurs couches, en fait. Le fait d’utiliser des événements historiques, par exemple, me permet de commenter la société d’aujourd’hui sans que ce soit trop direct, trop facilement évident » Dit-il.

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