Save the date. La nouvelle coqueluche de la rumba congolaise  sera en concert inédit le 15 décembre au Palais de  Culture d’Abidjan, organisé par le producteur ivoirien  Lebry Jeety, basé en France. Qui indique que les bénéfices de ce spectacle seront reversés aux malades du rein. Entre le Congolais et les fans ivoiriens de rumba, la rencontre sera forcément fusionnelle.

Par Harding M’Bra

C’est désormais officiel : le chanteur Congolais  Héritier Watanabé sera en concert le vendredi 15 décembre prochain au Palais de la Culture d’Abidjan, nous a annoncé récemment Lebry Jeety, producteur ivoirien basé en France qui goupille ce spectacle. En séjour à Abidjan, Jeety, producteur fondateur avec Béatrice Kombé de la compagnie de danse  Tchétché ,   multiplie les contacts et les rendez-vous pour faire de ce 15 décembre un jour mémorable. Mémorable à la fois pour la nouvelle poule aux œufs d’or du producteur  David Monsoh, et  pour les aficionados locaux  de  rumba congolaise qui ont très bien accueilli « Carrière d’honneur/Retirada » le premier album en solitaire de l’ancien prodige vocaliste  du Wengé Musica Maison Mère de Werrason.

Ce concert à Abidjan était attendu depuis longtemps. Depuis, en tout cas,  la sortie en novembre 2016 de l’album d’Héritier Watanabé. « On va d’abord laisser le temps aux Ivoiriens de découvrir l’album calmement. Je pense qu’on pourra le faire pour l’été prochain ou en fin d’année 2017. Il viendra ici pour faire deux grands concerts, un à l’Ivoire et un autre au Palais de la Culture. Mais pour l’instant, il faut qu’ils découvrent ce nouveau prodige de la musique congolaise, qui fait rêver. », avait répondu son producteur David Monsoh de passage à Abidjan,   en début d’année,  à des confrères. Le timing semble maintenant tout indiqué pour qu’Héritier se produise à Abidjan. Surtout que les mélomanes ont pris la mesure du beau coffret  bleu anthracite de 14 titres qui connait un succès énorme dans le milieu.

 

Héritier Watanabé  est un  nom  désormais validé par les amateurs ivoiriens de rumba. « Carrière d’honneur/Retirada », l’album qui supporte l’ascension du jeune chanteur de 34 ans est en effet  un beau concentré de pure rumba. Applaudi par la critique à sa sortie il y a un an, le disque a confirmé tout le bien qu’en  disait David Monsoh, et est  en passe ‘(si ce n’est déjà fait) de rafler le disque d’or en atteignant  les 50.000 mille copies écoulées. Défendu  par l‘excellent  premier single, « B.M », l’album renferme  des petites perles rumba horripilantes. « Tout en Noir », « D de D », Adrénaline » : autant de potentiels titres tubesques sur lesquels le natif de Bandalungwa (commune de Kinshasa enRDC) met sa merveilleuse voix en évidence : chatoyante, enjôleuse en aigu,  sobrement émoustillante.

Concert  solidaire des  malades du rein

Cet album conjugue également avec  élégance le style rumba pop.  A en juger par les trois fantastiques collaborations : le doucereux  et langoureux « Abeti faux »avec la chanteuse Jack’ Lov, le popisant « Give Me » en feat avec le Sénégalais Wally Ballago et le sympathique « Cala Boca », compromis rumba –rap avec l’ivoiro-français Fababy.  14 titres qui garantissent  en toutes pièces les palettes variées  de l’ancien protégé de Werrason. Son talent, sa vision musicale et ses objectifs sont clairement définis au travers de cet opus, comme dans ses prétentions en interview. “Je veux être l’héritier de la musique congolaise”, affirme sans sourciller Héritier autrement appelé Wata plus.  Le challenge n’est point irréaliste vu le  background musical du dandy entré tout jeune chez Werrason , à défaut d’être footballeur, où il gravira tous les paliers pour se retrouver l’adjoint du fondateur de Wengé MMM. Après 17 ans passés chez ce dernier, Héritier Watanabé va décider en 2015 de voler de ses propres ailes. Il signe  dans la foulée un contrat de 5ans pour trois albums avec Obouo Music de David Monsoh qui avait un œil sur lui depuis longtemps. Reportée à maintes reprises, le premier album « Carrière d’honneur/ Retirada (se retirer en espagnol) » sort finalement  le 10 novembre 2016 et connait le succès via  les ventes numériques et physiques. Le 17  juillet dernier, pour son premier grand test à l’Olympia Paris,  l’Héritier des Wemba et autres comme le met en avant David Monsoh avait regrettablement vu son concert  annulé en raison de manifestations anti-Kabila.

D’une certaine façon donc,  le concert du 15 décembre en Côte d’Ivoire  sera  un grand test pour le chanteur poétic lover, prince de la nouvelle rumba congolaise qui découvrira pour la première fois l’ambiance abidjanaise et ses belles filles. Sans pression certainement pour le dandy  à la belle frimousse qui vient aussi avec la main sur le cœur. Car, le souligne Lebry Jeety, l’organisateur du concert, les retombées du  show seront reversées aux malades du rein. En attendant donc le jour J, on entretient l’adrénaline de ce rendez-vous à l’écoute de « Carrière d’honneur/Retirada ». Amour éza !

 

Categories: Arts scéniques

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